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Pour expérimenter le mouvement des montagnes j’ai d’abord reproduit quelques peintures de maîtres chinois puis mon travail m’a menée vers ces rochers ou falaises qui sont, tels les cairns, des amis de passage balisant mon chemin.
Quelle jubilation que d’apprendre à me contenter du noir et du blanc du papier, parfois les associer avec la couleur, comprendre avec la main que l’espace vide est aussi important que le sujet, représenter l’essentiel en quelques coups de pinceau pour transmettre l’énergie de la pierre et suivre ma propre voie à la rencontre de simples cailloux ou de vastes falaises.
En peignant ces quelques pierres dans le calme de mon atelier vibrait encore autour de moi la fraîcheur de l’air ou l’odeur de fer que révèle parfois la roche.
Cette pratique ne se découvre évidemment pas sans apprentissage. A l’école de la peinture sumi-e il existe des bases incontournables : apprendre à tenir un pinceau, à tracer un simple trait, écouter un maître, s’essayer aux règles traditionnelles élémentaires.
Comme chaque débutant, j'ai commencé par peindre des bambous, orchidées et branches de pruniers… mais mon inclination m’invitait sans cesse vers les sources d’inspiration qui sont les miennes depuis des années : les arbres et les rochers.
Abondance de matières et de couleurs, un espace toujours très rempli à l'huile et à l'acrylique....
Tant pour équilibrer ce foisonnement que pour explorer autrement l’espace, j'ai ressenti le besoin de l’épure.
Tout naturellement, la peinture tch'an et sumi-e, par sa simplicité m’est devenue nécessaire : une seule encre, de l’eau, un pinceau, une feuille de papier et cela suffit.
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